Résumé:
La pandémie du COVID-19 a entrainé des chocs sur la demande par la baisse de la consommation suite aux mesures de distanciation physique et confinement de la population et ainsi que sur l’offre par la perturbation de la chaîne de production à l’échelle internationale au départ de la chine, cette dernière étant l’un des principaux fournisseurs mondiaux, et entraine des spéculations sur les marchés financiers. Par rapport à la mobilité des facteurs est affaiblit avec la réduction des flux des transports et des voyages qu’impose la propagation de la pandémie de la COVID-19. La pandémie du COVID-19 a entrainé la baisse de la production et par ricochet, la baisse des profits des entreprises, la baisse des salaires, la baisse de la demande, l’accroissement des pressions sociales et de l’incertitude.

La République Démocratique du Congo comme tant d’autres pays du monde a été touché par la pandémie du COVID-19 dès le début du premier trimestre 2020. Il ressort que toutes les branches d’activités ont ressenti différemment les effets de cette pandémie. Le pouvoir public avait pris les dispositions nécessaires pour freiner la transmission de la maladie, notamment ; la fermeture de magasin, le confinement, fermeture de bars et boîtes de nuit, pas de rassemblement de plus de 20 personnes, etc.

Cette étude vise à évaluer l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19 sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo. Pour atteindre notre objectif, une méthodologie évaluative qui consiste en une modélisation économétrique de la relation entre les crédits à l’économie, l’épargne (dépôts), le taux d’intérêt et la crise sanitaire à travers un modèle vectoriel auto régressive. Avec les données récoltées auprès de la Banque Centrale du Congo, la Banque Mondiale et l’Institut National des Recherches Biomédicales INRB en sigle.

A travers la modélisation économétrique VAR, nous avons présenté l’étude par les variables à savoir, le crédit à l’économie (CRECO), le Dépôt bancaires (DP) le taux d’intérêt (TINT), l’investissement (INV), le Produit Intérieur Brut (BIPh), les liquidités bancaires (LIQ), le taux de l’inflation (TINF) et aussi la crise sanitaire (COVID) dans la spécification d’un modèle économétrique. Après étude de stationnarité des séries par l’application du test de racine unitaire et la détermination de la relation de co-intégration, nous avons étudié les relations de causalité par l’application du test de Jacques Berra et estimé notre modèle.

Pour terminer, nous avons validé ce dernier par l’application des tests sur les erreurs. Les résultats obtenus ont montré un impact significatif de crédit à l’économie, du taux d’intérêt et de la crise sanitaire du COVID_19 sur le secteur bancaire en RDC. Les analyses ont démontré qu’au moment de la crise sanitaire, les banques Congolaises ont subi un impact négatif qui a entravé leurs activités. Elles eu des difficultés pour satisfaire la demande, ce qui a été une préoccupation pour les autorités du fait qu’elle imposé une modification profonde des activités bancaires surtout l’octroi des crédits aux ménages et aux entreprises en anticipant des difficultés et réduction du seuil minimum du coefficient de liquidité.

Mots clés: Crise sanitaire, Secteur banque, Covid-19.


Titre :Impact de la crise sanitaire de covid-19 sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo de 2010 à 2021

Auteurs : Louis ELINGA MALAMUUniversité de Lisala

Publié dans   Journal des sciences sociales et de l’ingénierie ,  Volume 35  ,  numéro 3
doi
 : 10.55272/rufso.rjsse

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