Les facteurs limitant la production des médicaments traditionnels améliorés dans les pays de la région Ouest africaine : cas du Burkina Faso

L’accès aux soins de santé est l’un des principaux droits de la personne. C’est pourquoi, se basant sur la déclaration d’Alma-Ata sur les MTA nous nous sommes décidés de mener une étude sur les facteurs limitant la production des MTA dans les PED, en prenant le cas du BF. L’objectif général étant d’étudier les facteurs limitant la production des médicaments traditionnels améliorés au Burkina Faso. Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive. La population d’étude est constituée de prescripteurs, tous des médecins inscrits à l’ordre des médecins du Burkina Faso, des distributeurs grossistes du public et du privé, et des décideurs. En vue de définir l’échantillon de notre étude, nous nous sommes référés au tableau d’estimation de la taille d’un échantillon de Krejcie et Morgan de 1970, qui a un niveau de confiance fixé à 95% avec une précision de 5%. Nous avons enquêtés sur un total de trois cent quatre-vingt-douze (392) personnes soit Trois cent six (306) prescripteurs, soixante-six (66) distributeurs, dix (10) décideurs et dix (10) producteurs. En vue de la collecte des données, un échantillonnage a été fait selon un choix raisonné pour les prescripteurs, les décideurs et les distributeurs, et un choix exhaustif pour les producteurs. L’enquête a été la méthode de collecte des données et l’entretien individuel, l’observation et le questionnaire, les techniques utilisées. Les résultats auxquels nous sommes parvenus montrent que tous les enquêtés sont unanimes sur l’absence d’un fonds pour le financement des activités de production des MTA et du manque de matériel de production sur le marché. De même, la majorité des décideurs affirment l’absence d’une pharmacopée traditionnelle Burkinabé, ainsi que l’absence de mécanisme de lutte contre la piraterie scientifique. Ils affirment également qu’il n’existe pas de MTA inscrits dans le guide de diagnostic et de traitement. Ces résultats ont confirmés que les facteurs que nous avons étudiés constituent un frein au développement de la production des MTA au BF. Pour y remédier il faudrait agir à court, moyen et long terme sur les mesures incitatives en faveur de la production, sur les éléments de valorisation mais aussi de promotion des MTA au Burkina Faso.

Mots clés : Facteurs, Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA), Pays en développement, Burkina Faso.