Depuis la Conférence des Nations Unies sur le développement humain, tenue en 1972 à Stockholm, le Burkina Faso à l’instar des autres Etats membres des Nations Unies, est entré dans la dynamique de gestion durable de l’environnement au niveau national, prenant en compte la dimension globale. Cette volonté s’est poursuivie avec sa participation aux grandes conférences sur l’environnement qui ont à partir de 1992 consacré le concept de développement durable que tous les Etats membres des Nations Unies se sont engagés à mettre en œuvre (Rio de Janeiro en 1992 ; Johannesburg en 2002 ; Rio de Janeiro en 2012). Plus de vingt ans après la Conférence de Rio de Janeiro, le bilan en matière de développement durable au Burkina Faso reste mitigé. Malgré quelques efforts déployés çà et là, la mise en œuvre du développement durable demeure globalement insatisfaisante parce que confrontée à de multiples contraintes dont la faible compréhension/appropriation du concept lui-même. Cette situation générale d’insuffisance ressort aussi bien des états généraux de l’environnement et du développement durable (2011) que du rapport national sur le développement durable (2012) élaboré dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) tenue en juin 2012. C’est pour donner une nouvelle dynamique au processus du développement durable, que les états généraux de l’environnement et du développement durable ont fortement recommandé l’élaboration d’une politique nationale de développement durable assortie d’une loi. Ces deux instruments mettront la durabilité au cœur de l’action publique mais aussi des interventions des autres acteurs non étatiques. L’élaboration de la (politique nationale de développement durable) PNDD et de la loi d’orientation est précédée d’un état des lieux en matière de développement durable. Etat des lieux caractérisés par une prise en compte insuffisante de la durabilité dans les politiques, les stratégies, les lettres d’intention, les plans et les programmes de développement. Cet état des lieux révèle également la faiblesse du cadre juridique et institutionnel, les textes législatifs nationaux et les cadres institutionnels faisant peu de référence à ce concept.
Papier pour la conférence académique internationale tenue par ZANGO OUSMANE. Ouagadougou, ce 20 Février 2021
Author: ZANGO OUSMANE