Résumé
Depuis 1973, des améliorations significatives ont été faites en matière d’efficacité énergétique des industries neufs (réglementations thermiques successives de 1974, 1988 portant sur l’habitat seulement et NRT 2000 effective en juin 2001 qui porte sur tous les types de bâtiments). Cependant, la plupart des bâtiments existants sont antérieurs à ces règlements (EIA, 2009). En France, sur 27 millions de logements, 19 millions datent d’avant 1975 (ADEME, 1995). Des réhabilitations énergétiques des bâtiments existants sont donc nécessaires pour que la performance énergétique globale de l’ensemble du parc de bâtiments industriels tende vers les valeurs du neuf. Investir dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments industriels peut être rentable grâce à la baisse des factures énergétiques. Outre les solutions classiques de financement qui s’offrent aux maîtres d’ouvrage, d’autres procédures permettent de financer les travaux de réhabilitation énergétique. Une de ces procédures consiste à passer un contrat de performance avec une société qui prend en charge l’investissement et se rembourse grâce aux gains réalisés. Typiquement, une entreprise de conduite/ exploitation assume les risques du projet en effectuant l’ingénierie et en réunissant le capital nécessaire aux améliorations énergétiques.
L’audit énergétique constitue l’étape essentielle pour garantir la rentabilité du projet. Certains maîtres d’ouvrage ou exploitants thermiques mettent en œuvre des programmes internes de gestion énergétique, basés sur des audits pour réduire les dépenses d’énergie ou se conformer aux spécifications de certaines réglementations. D’autres profitent d’aides financières publiques pour réaliser des audits énergétiques et mettre en œuvre des mesures permettant de diminuer les consommations d’énergie. Dans les années 1970, la réhabilitation énergétique des bâtiments industries consistait en des mesures simples telles que l’extinction de l’éclairage inutile, l’abaissement des consignes de chauffage, l’augmentation de la consigne de rafraîchissement… L’auditeur énergétique doit aujourd’hui prendre en compte les contraintes de qualité d’air intérieur et extérieur, les techniques les plus performantes, le choix des fournisseurs d’énergie (gaz, électricité, chaleur, froid). Cet article suggère une procédure générale mais systématique d’audit énergétique applicable aux bâtiments commerciaux et industriels. Certaines des mesures d’efficacité énergétique les plus couramment recommandées sont présentées brièvement. Des études de cas données d’accompagnement illustrent les différentes tâches impliquées.
Author: Nizeyimana Jean Baptiste, Bognini W Abraham
© 2021 The Author(s). Published in RUFSO Journal Article,Volume 27