Résumé
Le terrorisme est un phénomène universel, il constitue de ce fait un défi mondial en général et sahélien en particulier.
En effet, profitant de la crise libyenne, les groupes armés composés en partie de Touaregs et arabes de retour au Mali suite à la chute du régime Mouammar Kadhafi, déclenchent une insurrection armée en janvier 2012 à l’issue de laquelle ils parviennent à prendre le contrôle du Nord Mali. Ainsi les villes de Tombouctou, Gao et Kidal tombent sous contrôle terroriste jusqu’à l’intervention française appelée « opération serval ». Cette intervention a permis de chasser les combattants djihadistes des villes occupées. En réplique à l’intervention française en 2013, les groupes terroristes se sont adaptés en exploitant les crises et conflits communautaires. Ils se sont non seulement dispersés à travers l’espace sahélo-saharienne mais aussi ont également réussi à se fondre dans les populations rurales. Ainsi, ils se sont adaptés à la présence militaire accrue et ont développé des tactiques guérilla comme emploi des engins explosifs improvisés (EEI) contre les patrouilles de sécurité. Cet état de fait a rendu la situation sécuritaire plus que préoccupante dans le sahel où la violence est en augmentation. Cette situation dégradante a incité les Etats du sahel et leurs partenaires à intervenir de manière adéquate afin de stabiliser la région sahélienne et de prévenir la propagation de l’extrémisme et la violence contre les civils. A cet effet, les Etats du sahel ont mis en place des mécanismes de lutte contre le terrorisme dans la zone. Les initiatives des Etats du sahel jouent un rôle limité parce qu’elles ne sont pas adaptées aux réalités de ladite zone. Les dirigeants des Etats du sahel doivent inclure le volet diplomatique dans toute son entièreté aux différents mécanismes existants afin d’obtenir une approche globale de l’hydre terroriste.
L’inclusion de la diplomatie dans toute son entièreté dans la lutte contre le terrorisme dans le sahel est plus que nécessaire afin de venir à bout de ce fléau.
Mots clés : terrorisme-sahel-diplomatie
Abstract
Terrorism is a universal phenomenon, and therefore constitutes a global challenge in general and a Sahelian one in particular.
Indeed, taking advantage of the Libyan crisis, armed groups composed in part of Tuaregs and Arabs who returned to Mali following the fall of the Muammar Gaddafi regime, launched an armed insurrection in January 2012, at the end of which they succeeded in taking control of northern Mali. The cities of Timbuktu, Gao and Kidal fell under terrorist control until the French intervention called “Operation Serval”. This intervention enabled the jihadist fighters to be driven out of the occupied towns. In response to the French intervention in 2013, terrorist groups adapted by exploiting community crises and conflicts. Not only did they disperse across the Sahel-Saharan region, but they also managed to blend in with rural populations. Thus, they have adapted to the increased military presence and developed guerrilla tactics such as the use of improvised explosive devices (IEDs) against security patrols. This has made the security situation in the Sahel more than worrying, with violence on the rise. This deteriorating situation has prompted the Sahelian states and their partners to intervene adequately in order to stabilise the Sahelian region and prevent the spread of extremism and violence against civilians. To this end, the Sahelian states have put in place mechanisms to combat terrorism in the area. The initiatives of the Sahel states play a limited role because they are not adapted to the realities of the Sahel. The leaders of the Sahel states must include the diplomatic component in its entirety in the various existing mechanisms in order to achieve a comprehensive approach to the terrorist hydra.
The inclusion of diplomacy in its entirety in the fight against terrorism in the Sahel is more than necessary to overcome this scourge.
Keywords: terrorism-sahel-diplomacy
Auteurs: SIRIMA K. Maximin
© 2022 Le(s) Auteur(s). Publié dans RUFSO Journal Article, Volume 33
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